Est-ce qu'elle peut jouer le jeu

Sur un coup de tête, Courtenay Farrington s’est inscrite au Camp des recrues RBC en 2017 en sachant qu’à 25 ans, c’était là sa dernière chance d’y participer. Son but était simple : profiter d’une expérience enrichissante, et peut-être trouver le catalyseur pour débuter dans une nouvelle discipline.

Athlète perpétuelle, Courtenay participait aux compétitions de volleyball quand elle était au secondaire, et aux compétitions d’athlétisme à l’université, avant de s’essayer au bobsleigh en s’inscrivant à un camp de sélection provincial à l’automne 2014. Ayant toujours bien performé dans les sports de vitesse et de puissance, le bobsleigh semblait être un choix adapté et elle a très vite engrangé d’excellents résultats dans cette discipline avec l’équipe provinciale, puis avec l’équipe nationale de développement.

Mais le bobsleigh n’a pas répondu à toutes les attentes de Courtenay, qui a décidé, au printemps cette année, que le moment était venu de changer de discipline. Le camp des recrues RBC arrivait à point nommé.

Bien qu’elle n’ait eu remporté aucune compétition, ses très bons résultats aux tests de cyclisme ont attiré l’attention de Cyclisme Canada, qui l’a rapidement sélectionnée comme candidate pour le programme de développement.

Des tests supplémentaires, une entrevue et une séance au vélodrome ont suffi à sceller l’alliance et Courtenay suit maintenant un entraînement complet en tant que cycliste sur piste à l’ICS de Calgary. « J’ai trouvé ma voie dans le cyclisme par hasard, explique Courtenay, mais on peut toujours se demander quelle part se doit vraiment à la chance ou à la volonté. »

« Le sport a toujours fait partie de ma vie. J’aime la compétition; j’aime ce moment de la course où l’on sent qu’on se surpasse et où l’on va plus loin que tout ce dont on a jamais été capable à l’entraînement. » À part la compétition, Courtenay affirme que ce qu’elle apprécie le plus est le fait de progresser, et le cheminement personnel que le sport lui permet d'accomplir. Peut-être était-ce finalement dû à la chance autant qu’à la volonté.

Graeme Challis, physiologiste de l’ICS Calgary, travail avec Courtenay depuis 2014. Leur collaboration a débuté avec le bobsleigh et s’est poursuivie avec le cyclisme sur piste. Selon lui, Coutenay est une athlète d’exception, extrêmement assidue.

« Ce qui la rend spéciale, c’est sa maturité et la façon dont elle aborde l’aspect mental du sport, affirme M. Challis. Elle est différente des autres athlètes avec qui j’ai travaillé. Sa concentration et sa persévérance vis-à-vis des objectifs qu’elle s’est fixés sont tout à fait remarquables. »

L’ICS a déjà facilité avec succès le transfert d’athlètes d’autres disciplines vers le cyclisme, notamment la transition de l’ancienne patineuse de vitesse Kirsti Lay, qui a remporté une médaille de bronze en poursuite par équipes aux Jeux olympiques de Rio en 2016. « Si le talent brut est là, la transition vers le cyclisme peut s’avérer un bon choix pour certains types d’athlètes », explique M. Challis.

Selon lui, le cyclisme sur piste est la meilleure option pour Courtenay. « Elle possède les aptitudes physiques d’une cycliste de vitesse, dit-il. Ce sont les aspects techniques et tactiques du sport qui détermineront son succès. Elle a le moteur et la force brute nécessaires, mais la véritable question est de savoir si elle est capable de jouer le jeu! »

Diplômée en génie biomédical de l’université de Calgary et dotée du talent physique, de l’assiduité et de la force mentale nécessaires à la compétition sportive, Courtenay semble tout avoir en sa faveur.

Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
07/09/17

 

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