#ONPEUT réussir la réadaptation

 

Pour le patineur de vitesse Denny Morrison, le long chemin qui mène à la guérison d’une blessure semble interminable, et pour la skieuse alpine Marie-Michèle Gagnon, le défi ne fait que commencer. Les deux athlètes de calibre mondial ont connu leur part d’épreuves au cours de leur carrière, mais ils sont déterminés à retrouver ce qu’ils ont perdu et à revenir plus forts que jamais.

Denny, 32 ans, participe à ses quatrièmes Jeux olympiques, un exploit qu’on pourrait qualifier de surhumain. Lors d’une collision en motocyclette en 2015, il a subi plusieurs blessures qui ont failli le tuer. Ensuite, peu de temps après s’être tiré de ce mauvais pas, il a subi une attaque en 2016, seulement deux jours après avoir effectué un voyage à vélo de 1 000 km sur la piste de l’Arizona.

Le fait qu’il était sur la ligne de départ du 1 500 m aux Jeux de PyeongChang était remarquable. Et demain, il participera à la poursuite par équipes dans la finale D.

Marie-Michèle, par contre, a vu son rêve de participer aux Jeux olympiques de 2018 détruit en un instant après un accident lors de la Coupe du monde à Lac Louise en novembre l’an dernier. L’athlète de 28 ans a subi une blessure au ligament croisé antérieur du genou droit qui a été soignée par chirurgie à l’aide d’une greffe de tendon du jarret en décembre. Elle a profité de l’occasion pour faire soigner une vieille blessure à l’épaule en même temps.

Étant donné la gravité et la fréquence de ces blessures, comment les athlètes comme Denny et Marie-Michèle font-ils pour se remettre sur pieds? D’abord, ils font preuve d’un immense courage, de détermination et travaillent avec acharnement, et ensuite, ils réussissent la réhabilitation grâce à beaucoup d’aide de la part de leurs amis. Des amis comme la physiothérapeute de l’ICS Calgary Jenny Delich, experte dans le domaine de la réhabilitation après une blessure.

Dans les premiers jours, Denny devait se concentrer sur les mécanismes de base de la marche. « Une grande partie de la réhabilitation consistait à simplement apprendre à marcher sans boiter », dit-il en parlant de son fémur brisé. « J’ai beaucoup utilisé le tapis roulant sous-marin. » Il a encore une blessure au ligament croisé antérieur du genou droit, que l’équipe médicale a décidé de soigner après les Jeux. Pour que son genou soit fonctionnel jusqu’à la chirurgie, la Dre Delich a demandé à Denny de travailler intensément pour activer les muscles du fessier afin de stabiliser le genou.

Marie-Michèle progresse bien depuis sa chirurgie et c’est en partie grâce à de meilleures méthodes d’examens en cours de réhabilitation, développées par Matt Jordan, directeur du programme de préparation physique de l’ICS Calgary. Il affirme que par le passé, la récupération du ligament croisé antérieur était basée sur des mesures subjectives comme l’état de l’athlète, mais que les praticiens sont maintenant capables de mesurer les écarts entre le genou blessé et le genou sain, ce qui les aide à concevoir de meilleurs programmes d’entraînement pour l’athlète.

Marie-Michèle mentionne que le travail peut parfois être difficile, mais elle sait à quel point c’est important pour sa guérison. « Je passe parfois six heures par jour à la clinique à faire mes exercices de réhabilitation et la Dre Delich est présente pour m’aider pendant tout ce temps. C’est remarquable! »

Elle espère être de retour sur la neige huit mois après sa chirurgie et, même si elle s’y sent prête, elle sait qu’elle doit se montrer patiente. « Vous savez que vous êtes prêt quand votre corps vous le dit », affirme-t-elle. « Parfois, mon esprit est prêt, mais mon corps ne me laisse pas encore passer à l’action. »

Ces deux athlètes sont des exemples du fait qu’une équipe médicale solide combinée à une bonne attitude envers la réhabilitation peuvent assurer qu’une blessure grave ne signe pas la fin d’une carrière. En fait, cette expérience peut être une motivation pour monter encore plus haut.

« Lorsque j’ai subi des blessures dans le passé, je m’en suis toujours relevée avec une détermination renouvelée », affirme Marie-Michèle. « Les gens ne s’attendent pas à ce qu’on soit bon à nouveau et ça me motive. Je reviens toujours plus forte qu’avant d’avoir été blessée et je suis plus concentrée et déterminée. »

Même si Denny dit être extrêmement reconnaissant envers l’équipe d’experts qui l’a aidé à faire un retour réussi, il ne compte pas rester à la clinique bien longtemps. « J’espère obtenir mon diplôme de réhabilitation un jour », plaisante-t-il. « J’ai vraiment hâte! »

Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
20/02/18

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