La biathlète canadienne et athlète Olympique Megan Imrie regarde vers de nouveaux horizons

—La vétérane de deux Jeux Olympiques, experte en levée de fonds, prend sa retraite après la saison la plus réussie dans sa carrière—

CANMORE, Alta.—La biathlète canadienne Megan Imrie va ranger sa carabine de biathlon et ouvrir les manuels scolaires tout en reprenant un rôle actif dans le ranch de sa famille, Biathlon Canada a annoncé lundi.

Imrie, 28 ans, de Falcon Lake, Man., quitte l'équipe nationale de biathlon après avoir concouru pendant presqu'une décennie contre les meilleures athlètes internationales en Coupe du Monde. L'une des athlètes les plus respectées et aimées en circuit international, elle a représenté le Canada aux Jeux Olympiques de Sotchi et de Vancouver, et à trois Championnats du Monde.

«Tant sur le plan mental que sur le plan physique, je savais en début de cette saison Olympique que ce serait ma dernière année,» a indiqué Imrie. «Et l'acceptation de cette réalité m'a donné un vrai élan cette année. Je me sentais relaxe et j'ai savouré toute l'expérience. Et quand on s'amuse à pratiquer son sport, c'est souvent le moment où les résultats viendront.»

Et c'était le cas pour cette jeune Canadienne remarquable, quelqu'un qui préfère se taire, mais dont les paroles sont toujours intéressantes et sagaces.

Passant souvent sous le radar, et laissant parler ses résultats, Imrie a réalisé plusieurs meilleurs en carrière cette année. À Sotchi, elle est devenue première dame canadienne à participer à un départ de masse, compétition qui se limite aux trente meilleures dans le groupe. Imrie s'est qualifiée à toutes les compétitions de biathlon aux Jeux, et avec ses coéquipières, elle a manqué de justesse le podium au relais. Plus tôt dans la saison, elle a réalisé un résultat historique de quatrième place dans un relais avec ses coéquipières dans une Coupe du Monde en France.

«À part les Olympiques, c'était le moment le plus fier que j'ai vécu en portant l'uniforme canadien,» a remarqué Imrie. «J'ai vu chacun de mes coéquipiers et coéquipières s'entraîner avec tout ce qu'ils avaient en eux. Nous étions les laissés pour compte, mais en pleine forme et assoiffés du podium cette année. Et nous avons frôlé de si près ce podium, mais ce n'était pas notre tour, pas encore du moins. Je suis certaine que vous verrez une Canadienne au podium du biathlon dans un proche avenir.»

«Au fil des deux derniers quadriennaux, Megan a joué un rôle de premier plan dans notre programme de haute performance. Son attitude positive et son caractère de batailleuse ont apporté une contribution précieuse qui anime notre équipe et notre culture,» a déclaré Chris Lindsay, directeur des programmes de haute performance chez Biathlon Canada.

Sans parler des résultats, Imrie a fait couler de l'encre au cours du dernier quadriennal Olympique, à cause de ses démarches ingénieuses et souvent osées pour lever les fonds qu'il fallait pour appuyer ses projets olympiques.

L'une des athlètes les plus sérieuses qui soient en ce qui a trait aux campagnes de commandite, Imrie s'est jointe à quatre de ses coéquipières de Coupe du Monde en 2009 pour faire produire un calendrier «Bold, Beautiful Biathlon» contenant des images des cinq athlètes nues; le calendrier s'est vendu comme des petits pains. http://www.youtube.com/watch?v=r_55INpkCKE

Faisant face à un grand désavantage en financement comparé à leurs paires européennes, les biathlètes canadiennes avaient formulé ce plan en vue d'attirer autant de commandites de possible avant les Jeux Olympiques d'hiver Vancouver-Whistler 2010.

Grandissant dans un ranch, Imrie est la fille d'un trappeur-chasseur. En conséquence, elle est une partisane et porte-parole du commerce des fourrures au Canada, et c'est une industrie à laquelle elle a fait appel pour financer une partie de sa carrière d'athlète compétitive. La Manitoba Trappers Association a établi un programme «donner une peau» de sorte que les trappeurs tout autour de la province puissent l'appuyer dans sa poursuite de l'excellence. Et en peu de temps, des trappeurs de tout autour de l'Amérique du Nord lui offraient leur soutien.

«À voir une compétitrice d'Allemagne ou de Norvège à la ligne de départ, c'était un peu comme une course hippique. Mais moi je suis un poney Shetland et elles sont des pur-sang –il va sans dire qu'elles sont dans une ligue à part,» a dit Imrie, qui a officiellement annoncé sa retraite dans le cadre d'un barbecue cette fin de semaine avec environ 150 membres de Whiteshell Trappers Association avec lesquels elle a partagé des histoires de son expérience Olympique à Sotchi.

«La lutte pour engager des commanditaires dans l'entreprise privée est une des clés de voûte du succès en tant qu'athlète, mais le chemin est dur et compétitif. Ayant compris cela assez tôt, j'ai ressenti le besoin de prendre des risques, adopter une approche agressive pour lever les fonds, et m'entourer des gens et des organismes auxquels je fais confiance et qui croient en moi. Heureusement, j'ai réussi la tâche. Mes commandites et les fonds que j'ai levés ainsi m'ont permis de faire une carrière du biathlon.»

La passion d'Imrie pour la grande nature est réelle, peu importe les fonds levés. Elle se sentait confortable dans son rôle d'ambassadrice d'office pour l'industrie de fourrure au Canada, ainsi que la Fédération mondiale de traite de la fourrure. Mais dans ses démarches créatives pour repérer les commanditaires, Imrie a également négocié des ententes avec un distributeur de produits forestiers, un boucher, une épicerie et un fabricant de savons.

«Il y a un tas de commanditaires, bénévoles, entrepreneurs, membres de la famille, amis, membres des médias canadiens que je veux remercier; ces personnes m'ont donné leur soutien durant la compétition et en dehors de la compétition,» a déclaré Imrie. «Tous les entraîneurs et tous les fans canadiens qui m'ont crié leur encouragement au bord de la piste; ma famille et Biathlon Canada qui sont à mes côtés à chaque pas de cette aventure...j'en suis éternellement reconnaissante. Merci de m'avoir donné l'opportunité d'enfiler l'uniforme canadien et représenter tout un chacun autour du monde. C'est un honneur qui restera gravé dans mon esprit.»

Imrie va commencer un programme en sciences pré-vétérinaires à l'Université de Victoria cet automne. Elle gardera le contact avec la communauté compétitive internationale, mais elle va renouer avec sa passion pour monter à cheval, et reprendre ses travaux quotidiens dans le ranch familial.

Biathlon Canada, l'organisme de régie pour le sport du biathlon au Canada, organise le Championnat canadien, les Championnats de l'Est et de l'Ouest du Canada et les compétitions de Coupe nord-américaine qui se tiennent au Canada. Avec l'appui généreux de ses partenaires dans l'entreprise : Millennium Geomatics Ltd., Apogée Sports, Kama, Roeckl Sports, Lapua, USANA, Nordic Marksman Inc, et Adidas Eyewear – ainsi que le Gouvernement du Canada, le Comité Olympique Canadien et À Nous le Podium, Biathlon Canada a pour mandat de mettre en œuvre des programmes d'envergure nationale pour le développement continu d'athlètes de biathlon, du niveau communautaire jusqu'au niveau d'élite. Pour en savoir plus sur Biathlon Canada, veuillez visiter notre site www.biathloncanada.ca sur Internet.


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