Le Plan de match d’Ekaterina Zavialova

En tant que surfeuse des neiges, j’étais sur un petit nuage quand on m’a nommée remplaçante pour les Jeux olympiques d’hiver de Vancouver. À ce moment, je savais que je continuerais de m’entraîner dans le but de participer à Sotchi. Malheureusement, je me suis blessée au genou sept mois avant les qualifications. Je m’étais donnée corps et âme au sport pendant 15 ans et j’avais l’impression d’avoir fait tout ça en vain : je n’étais pas athlète olympique.

C’était extrêmement pénible de n’être que témoin alors que mes amis vivaient mon rêve, mais ce n’était que la pointe de l’iceberg. Après être revenue de la Russie, j’ai évalué ma situation. J’avais 29 ans, la Corée se trouvait à 4 ans et je n’osais envisager une autre grande déception. Je devais affronter la dure réalité de la retraite.

J’avais obtenu mon diplôme en kinésiologie, dont je suis vraiment fière, car je suis parvenue à le terminer alors que je participais à des compétitions et que je terminais ma formation comme instructrice de yoga dans l’espoir de trouver ma place une fois ma carrière d’athlète terminée. Malgré tout, je n’avais quand même aucune idée du choix de carrière qui s’offrait à moi. J’avais de la difficulté à trouver une raison de me tirer du lit le matin. Rien n’allait jamais égaler la vie que j’avais en tant qu’athlète de haut niveau.

Dans l’espoir de masquer à quel point je me sentais déprimée et perdue, je demeurais la plus occupée possible. À un moment, j’occupais cinq emplois. Comme je ne savais pas ce que je voulais faire, je faisais tout, mais sans trop de conviction, et sans m’y consacrer pleinement. J’étais en train de m’épuiser, et bien tristement, ça me semblait plus facile que de confronter mes sentiments véritables.

Après plusieurs conversations éprouvantes avec Cara Button, conseillère Plan de match, à l’Institut canadien du sport de Calgary, elle m’a forcé la main et a pris rendez-vous avec un professionnel de la santé pour moi. On m’a diagnostiqué une dépression clinique. Ironiquement, le diagnostic s’est avéré un soulagement. Ça signifiait que j’allais me sentir mieux et qu’il y avait une raison derrière la façon dont je me sentais.

Après quelques mois de transition et de conseil professionnel offert par le programme Plan de match, j’ai commencé à me sentir mieux et j’étais convaincue que j’allais surmonter cette épreuve de la vie. Même si j’étais perplexe quand j’ai appris que la carrière idéale pour moi était barmaid, on avait enfin répondu à certaines de mes questions.

Peu de temps après, j’ai postulé pour un emploi très compétitif faisant l’objet d’un long processus d’embauche. Je gagnais en confiance chaque fois que je franchissais une autre étape. Il y a quelques semaines à peine, on m’a offert un poste de représentante commerciale à Bristol-Myers Squibb, un emploi qui m’aurait paru impossible il y a un an!

Profiter du soutien de Plan de match à l’Institut canadien du sport de Calgary au cours de ma transition de carrière m’a réellement aidée. S’il y a une leçon à tirer de mon expérience personnelle, c’est que la transition ne doit pas nécessairement être si ardue. Mon conseil à tous les athlètes : n’ayez pas peur de demander de l’aide. Des programmes et des gens sont là pour vous aider à effectuer la transition.

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