Nous sommes en avance d’une centaine d’années

« The clock is ticking but there is no time for regrets (Le temps passe, mais il n’y a aucune place pour les regrets). » Ces paroles de la chanson « Heroes Tonight » de Janji, résonnent en trame de fond de la vidéo illustrant les points forts des Jeux paralympiques de 2016 que les nouveaux et anciens athlètes de l’ICS de Calgary regardent. Tout l’auditoire a la chair de poule en regardant le montage de la CBC, est-ce de la peur ou de l’inspiration?

Le message est poignant pour les athlètes qui se sont réunis, tout comme les membres distingués du personnel de l’ICS de Calgary, pour le deuxième événement de réseautage de l’industrie organisé par l’ICS au centre-ville de Calgary afin d’apprendre les meilleures façons d’assurer la transition vers la prochaine étape de leur vie. Le temps passe réellement et il n’y a aucune place pour les regrets.

Ces événements de l’ICS de Calgary visent à offrir des possibilités de réseautage aux athlètes et de faciliter les discutions à propos de la transition difficile entre la vie d’athlètes et une nouvelle vie professionnelle. Seyi Smith, athlète olympique en 2012 et ingénieur électrique, est l’un des athlètes qui s’est engagé à suivre une profession très tôt lors de la carrière sportive.

Seyi a partagé des anecdotes sur son parcours professionnel, un parcours long et parsemé d’histoires humoristiques qui a éventuellement mené à un travail d’ingénieur en formation à gestionnaire de projet chez AltaLink, la plus importante entreprise de transport d’électricité réglementée.

On peut supposer qu’il est facile pour un olympien ayant un diplôme en génie électrique de se trouver un emploi, mais Seyi a rencontré de nombreux obstacles avant de trouver l’emploi de ses rêves chez AltaLink. Cette histoire n’est pas exceptionnelle, les athlètes olympiques ont souvent de la difficulté à trouver un emploi, et ce, même s’ils se font souvent répéter qu’ils ont les qualités que les employeurs recherchent.

Seyi a obtenu son diplôme à l’étranger et à son retour au pays, il était préoccupé par la possibilité que son diplôme devienne désuet avant de pouvoir trouver un emploi, pendant qu’il s’entraînait pour les Jeux olympiques. « J’ai commencé à établir des relations, mais j’étais incapable de trouver un emploi. Après un certain temps, j’ai arrêté craignant la désuétude et de ne pas avoir les compétences nécessaires » affirme-t-il.

Scott Thon, président et directeur général de AltaLink, a embauché Seyi après une série de rencontres de réseautage. Il mentionne en toute franchise aux athlètes pourquoi ils sont si précieux en tant qu’employés. « Le secret que vous devez connaître, c’est que nous voulons tous être comme vous, dit-il. Nous voulons tous être des athlètes olympiques. » Un commentaire fait en plaisantant, mais qui explique à quel point les traits des athlètes sont admirés et recherchés par les entreprises.

M. Thon énumère les traits qu’il recherche le plus, un esprit d’équipe, une solide éthique de travail, une attitude axée sur les objectifs et faire preuve de résilience. Il admire également l’attitude des athlètes sérieux, ils sont toujours disposés à recevoir des rétroactions et travaillent dans le but de s’améliorer. Seyi est d’accord, « les athlètes veulent toujours s’améliorer, c’est comme cela qu’ils gagnent. »

Au cours de la soirée, le groupe d’athlètes a travaillé ensemble afin de répondre à certaines questions fondamentales. Quels sont les défis et les possibilités d’embaucher des athlètes qui ont besoin d’un horaire de travail souple? Quels sont les trois éléments les plus importants que les athlètes devraient suivre afin de se préparer pour leur prochain emploi? Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de compétences polyvalentes?

Il n’y a pas de réponses simples, mais un thème est ressorti : le besoin simple et essentiel d’agir, selon la capacité de l’athlète, dans le but d’avoir la carrière qu’ils ont envisagée. M. Thon souligne l’importance de mettre en place un réseau et de se faire connaître. « Si vous envisagez avoir une carrière, vous devez vous commercialiser, qu’elles sont vos compétences et quel est votre public cible? »

Le monde regorge de possibilités. En bout de compte, le message essentiel qui ressort est le même que celui dans les sports, travaillez fort et vous obtiendrez les résultats, éventuellement.

Un deuxième moment marquant de la vidéo de la CBC clôture la soirée, celui-là tiré des Jeux olympiques d’été de 2016. Une vidéo montrant Erica Wiebe, Penny Oleksiak et Andre De Grasse donne encore plus la chair de poule, le groupe the Tragically Hip le mentionne dans sa chanson : we are ahead by a century (Nous sommes en avance d’une centaine d’années). Il est parfois difficile de partager ce sentiment, compte tenu de ce que nous avons appris ce soir sur le long chemin qui se dresse devant nous.

La transition peut s’avérer insurmontable, mais tout comme le combat et la persévérance dont font preuve les athlètes dans un sport, ils en feront également preuve dans la vie. Malgré les obstacles qui nous attendent, le grand Gord Downie nous chante « you are ahead by a century... no dress rehearsal, this is our life (vous êtes en avance d’une centaine d’années... aucune répétition, il s’agit de votre vie. »

Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
12/10/16

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