Un mal pour un bien

« Ça a été un mal pour un bien », dit Marie-Michèle Gagnon, skieuse alpine, en réfléchissant à ses blessures subies après avoir fait une chute en s’entraînant à Lake Louise en octobre 2017, quelques mois avant de représenter le Canada à ses troisièmes Jeux olympiques.

Un examen d’IRM effectué le lendemain a permis de conclure à une déchirure nette du LCA, une blessure courante dans ce sport, mais Gagnon a également subi une déchirure du bourrelet marginal à l’épaule.

« Je connais les risques associés à mon sport, surtout en ce qui a trait aux épreuves de vitesse, et je comprends que les blessures en font partie. Presque tous les skieurs que je connais ont subi de graves blessures aux genoux, alors c’est presque un rite de passage dans notre sport », a-t-elle reconnu.

Bien qu’il ait été difficile pour elle de regarder certaines des épreuves auxquelles elle n’a pas pu participer en raison de sa blessure, les Jeux olympiques notamment, la Coupe du monde est tout aussi importante pour elle.

« C’est le même groupe de compétiteurs, sinon plus nombreux, à la Coupe du monde qu’aux Jeux olympiques; la seule différence étant la célébrité associée aux Jeux olympiques et l’attention générée, mais je ne skie pas pour cela », explique Gagnon.

« Étant enfant, je voulais simplement être la meilleure skieuse au monde. Je savais que les Jeux olympiques feraient partie de ma vie, mais je voulais simplement faire vraiment bien en tant que skieuse. C’est pourquoi je continue à skier. »

Malgré la déception de manquer ses troisièmes Jeux, Gagnon est demeurée optimiste. « C’est évident que rater les Jeux olympiques était bouleversant, mais j’ai terminé cette saison en beauté parce que je skiais si vite et que ma vitesse pouvait encore s’améliorer, alors j’ai vu cela comme un mal pour un bien. » En tant que compétitrice à deux épreuves de slalom aux Jeux olympiques, Gagnon a déplacé son attention vers la descente, la course la plus rapide des épreuves de ski alpin.

La période de rétablissement de huit mois a permis à Marie-Michele de passer plus de temps à un seul endroit et avec sa famille, tout en lui donnant le temps de raviver la flamme intérieure pour commencer son parcours de réadaptation avec lʼICS de Calgary et le code R2P. Elle a décidé de déménager temporairement à Calgary pour travailler avec certains des meilleurs professionnels des sciences du sport dans le domaine.

« J’étais vraiment concentré sur ma récupération. Mon équipe de lʼICS de Calgary mʼa offert un grand soutien et jʼétais tellement à lʼaise de travailler avec eux. Je leur ai fait confiance parce que je sais à quel point ils travaillent fort. »

Elle dit quʼelle sʼest beaucoup basée sur ses résultats des tests pour obtenir lʼassurance et la confiance dont elle avait besoin pour retourner à son sport en toute sécurité. « Même après quelques semaines [de tests], je voyais une nette amélioration, en raison de lʼentraînement et des efforts que jʼai déployés pour augmenter ma force et aussi au dévouement dont mon équipe a fait preuve. Tout cela a très bien fonctionné et a produit de bons résultats. Les résultats des tests du code R2P m’ont aidé à me concentrer sur les aspects que je devais améliorer, et cela m’a guidé et motivé à continuer à travailler dans la bonne direction. »

Et c’est effectivement dans la bonne direction qu’elle va, aussi vite que jamais.


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