En avant les moteurs

Parcourir 750 km à vélo en cinq jours autour de Puerto Vallarta au Mexique ne semble peut-être pas de tout repos pour la plupart des gens, mais pour le patineur de vitesse sur longue piste canadien Jordan Belchos, c’était juste un moyen de commencer la saison olympique du bon pied. Ajoutez quelques jours passés à la plage en mangeant des tacos, et voilà la recette d’une agréable période hors saison.

La principale saison des compétitions de Jordan s’est terminée en février après les championnats du monde de distances individuelles, mais il voulait rester en forme, alors il s’est rendu dans les Pays-Bas pour s’entraîner avec une équipe professionnelle et participer à quelques marathons. « Je voulais m’entraîner intensément sans perdre une minute », dit-il.

Son voyage d’après saison au Mexique en compagnie de quelques coéquipiers et de sa copine Valérie Maltais, patineuse de vitesse sur courte piste, s’est terminé sur un retour à Calgary où il a continué de faire des parcours faciles pour éviter de perdre la forme. « Mon objectif est de recommencer à m’entraîner sans avoir perdu mes capacités aérobiques. J’aime faire du vélo et ça me permet de garder la forme. »

L’athlète canadienne de skeleton Jane Channell a profité différemment de la période hors saison. Après trois mois passés sur la route en participant au circuit de la Coupe du monde, elle était épuisée mentalement et physiquement. Elle est donc rentrée chez elle à Vancouver pour prendre beaucoup de repos et se détendre, à la demande de son entraîneur.

« Je suis restée en pyjama pendant une semaine! », dit-elle en riant. « J’ai beaucoup dormi et je ne faisais presque rien, mais j’avais le sentiment que je devais faire quelque chose. Je me sentais molle comme de la gélatine, mais dès la deuxième semaine, j’ai de nouveau ressenti le besoin de recommencer à bouger. »

Dans la plupart des sports, la période hors saison est synonyme d’équilibre, car elle permet de prendre le repos dont le corps et l’esprit ont besoin sans perdre de force et de forme physique en restant inactif. Le choix revient aux athlètes, qui sont probablement quelque peu influencés par le type d’entraînement requis pour le sport qu’ils pratiquent.

Nick Simpson, entraîneur du programme de force et de puissance de l’équipe de longue piste de l’ICS Calgary, mentionne qu’il apprécie cette période de répit. En fait, il a lui-même pris du repos psychologique en avril, et il est conscient que chaque athlète prend sa pause de manière différente. « Plusieurs patineurs de vitesse avec lesquels je travaille aiment simplement le sport et l’activité physique. La plupart d’entre eux n’aiment pas rester assis à ne rien faire. La clé, que la pause est dépourvue de structure, peu importe ce que l’athlète décide de faire. »

Simpson ajoute que cette année, plus encore que les années précédentes, quelques athlètes ont poursuivi leur entraînement pendant la pause. « Auparavant, ils prenaient un mois entier de congé, mais cette année, on dirait qu’ils n’ont pas voulu perdre de temps », dit-il.

Plusieurs athlètes ont fait des exercices correctifs prescrits par l’équipe médicale après des séances de physiothérapie. M. Simpson mentionne que ces exercices peuvent contribuer à prévenir les blessures au cours de la saison. « Quand les athlètes prennent soin d’eux-mêmes pendant la période hors saison, ils sont plus robustes au moment de reprendre les compétitions. »

Jane admet que recommencer peut être difficile pour l’organisme. « Au début, mes articulations sont raides et mes muscles semblent moins fermes », dit-elle. « Mais je me sens bien, j’ai le sentiment d’être prête. C’est agréable d’avoir un horaire à nouveau. »

Quant à Jordan, sa décision de poursuivre l’entraînement était motivée par une grande volonté d’amélioration. « Je veux participer aux épreuves pour gagner des médailles et commencer la saison à un bon niveau, sans me retrouver derrière à tenter de rattraper ceux qui remportent déjà des médailles », explique-t-il. « Je voulais recommencer en pleine forme physique. »

Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
17/05/17

Get Your Motors Runnin’

Riding 750km in five days around Puerto Vallarta, Mexico might not sound like a break to most people, but for Canadian long track speed skater Jordan Belchos it was just the thing to help him kick-start his Olympic season. Throw in a couple of days eating tacos on the beach though, and then maybe you’ve got a recipe for a nice off-season, too.

Belchos’ main competitive season ended in February after the World Single Distance Championships but he didn’t want to lose any fitness, so he first opted to travel to the Netherlands to train with a pro-team and race a few marathons. “I wanted to train super hard and not waste any time,” he says.

His post-season trip to Mexico with a few teammates and girlfriend Valerie Maltais, a short track skater, led him back home to Calgary, where Belchos continued with some easy riding to avoid losing any of that built-up fitness. “My thinking on it is to come back to training not having lost any aerobic capacity. I enjoy riding and it keeps me in shape.”

Canadian skeleton athlete Jane Channell took a different approach to her off-season. After three months straight of being on the road competing on the World Cup circuit she was mentally and physically exhausted and headed home to Vancouver for some serious rest and relaxation, prescribed by her coach.

“I didn’t get out of my pj’s for a week!” she laughs. “I slept a lot and didn’t do very much but I felt like I should be doing something. It’s sort of like melting into yourself and you become a bag of goo but by the second week you get the itch to start moving again.”

In many sports, the off-season strikes a fine balance between taking the mental and physical break the mind and body need without losing strength and fitness due to inactivity. It’s ultimately the individual’s choice and likely influenced to some degree by the nature of the training required for their sport.

Nick Simpson, the CSI Calgary strength and power coach working with the long track team, says he values the break, in fact he himself took his own mental break in April, but appreciates that it’s different for each athlete. “For many of the speed skaters I work with they just love sport and physical activity. Most of them don’t enjoy sitting around. What’s key is that the break is unstructured, no matter what the athlete chooses to do.”

Simpson says that this year, more so than previous years, some athletes kept up with their training during the break. “In the past they would take a full month off but this year felt that they didn’t want to waste that time,” he says.

Many athletes worked on corrective exercises prescribed by the medical team after physio assessments. Simpson says this can help prevent injuries over the course of the season. “With the athletes taking care of themselves in the off-season they are coming into the season more solid to begin with.”

Channell says starting up again can be a bit of a shock to the system. “At first my joints feel rusty and muscles feel loose instead of tight,” she says. “But it feels good, I feel like I’m ready to go. It’s nice to have a schedule again.”

For Belchos the choice to keep training was motivated by an intense desire to improve. “I want to be competing for medals and start the season at a good level, not playing catch-up with the guys already winning medals,” he explains. “I wanted to come back fit, in shape.”

Canadian Sport Institute Calgary: @csicalgary
Written by Kristina Groves: @kngrover
Photo by: Dave Holland @csicalgaryphoto
17/05/17


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