Prêt pour le feu des projecteurs

Debout en chaussettes, devinant instinctivement la prochaine manœuvre, suivant la performance de l’athlète corps et âme. C’est comme ça qu’on retrouvera Kyle Shewfelt, médaillé d’or olympique en 2004, travaillant comme analyste en gymnastique pour la CBC lors des prochains Jeux olympiques d’été de Rio. Son approche est peut-être inhabituelle, mais elle est honnête : il a découvert qu’il n’est simplement pas à l’aise assis à un bureau.

« Les paroles ne me viennent pas lorsque je suis assis, je me sens dégonflé. Alors, j’ai commencé à me tenir debout. Je suis libre, et les paroles me viennent avec plus d’énergie », raconte Kyle, qui animera ses troisièmes Jeux. « En tant qu’ancien gymnaste, j’ai développé un sixième sens pour les prochaines manœuvres, poursuit-il. J’attrape la barre avec l’athlète. » Kyle est ravi d’avoir l’occasion de partager ses connaissances – il connaît la plupart des routines des athlètes par cœur – ainsi que sa passion pour la gymnastique avec les milliers de téléspectateurs regardant les Jeux.

Pour Kyle, l’un de six anciens de l’ICS Calgary jouant le rôle d’animateur pour la CBC à Rio, deux facteurs clés contribuent au succès d’un animateur : des recherches et de la préparation exhaustives ainsi qu’un réel enthousiasme pour la compétition qui se déroule. Le plus grand défi, toutefois, et souvent le plus difficile à relever, c’est de réussir à transmettre aux téléspectateurs ses connaissances et sa passion efficacement et de façon divertissante.

« La concision est très importante et extrêmement difficile à atteindre », confirme Kelly VanderBeek, athlète olympique et skieuse alpine devenue animatrice. À la télévision, les commentaires longs ou complexes n’ont pas leur place. Kyle abonde en ce sens : « Il faut savoir quand parler et quand laisser l’action parler d’elle-même. Il faut mettre le doigt sur les moments où l’action est plus éloquente que les paroles. Je veux que mes commentaires complètent la performance plutôt que de distraire de celle-ci. »

En plus de sensibiliser les téléspectateurs, les analystes racontent des histoires et réagissent à ce qui se passe à l’instant, c’est-à-dire qu’ils doivent parfois changer rapidement et fluidement la trame, délaissant l’histoire qu’ils racontent sur un athlète pour expliquer une erreur subite ou un changement de jeu. À bien des égards, les analystes doivent performer sur demande comme lorsqu’ils étaient athlètes. Pour Blythe Hartley, médaillée de bronze olympique en plongeon, « lorsque je suis sur les ondes, les sentiments que j’éprouve reflètent ceux des athlètes – je dois réagir à l’instant et performer quand ça compte. Je deviens nerveuse et je ressens la poussée d’adrénaline. »

Mais le passage du sport à l’animation télévisée n’est pas toujours facile. Un bon athlète ne fait pas forcément un bon analyste ou une bonne personnalité. Or, bon nombre des qualités et compétences qui les ont propulsés au sommet de leur sport assurent également leur succès à la télévision, notamment la pratique sans cesse, l’ouverture à l’entraînement et la croyance qu’il y a toujours place à l’amélioration. Un peu de vedettariat ne fait pas de tort non plus!

Kelly n’a pas cherché une carrière comme animatrice. Par un heureux hasard, une blessure dévastatrice au genou l’a obligée à se retirer avant les Jeux olympiques d’hiver en 2010. Elle a donné une prestation notable en ondes lors de ces Jeux, et a depuis animé trois autres Jeux olympiques ainsi que le Calgary Stampede et la Coupe Rogers de tennis. « J’y suis arrivé par hasard, et j’ai découvert que j’ai un réel talent pour ça », raconte-t-elle en riant.

Mais tout comme Kyle et Blythe, Kelly travaille extrêmement fort pour se perfectionner, amassant des piles de dossiers remplis de recherches de fond avant tous les nouveaux Jeux. Elle se concentre principalement sur les histoires des gens et des familles derrière les athlètes. Elle nous présente les athlètes au-delà de leur sport, tissant un lien entre eux et les téléspectateurs.

Et c’est là le but ultime : ces anciens athlètes nous racontent les Jeux et nous transmettent leurs connaissances, compétences et personnalité. C’est un honneur pour chacun d’entre eux d’avoir cette occasion, et ils ne la prennent pas à la légère. Kyle va encore plus loin : « J’essaie de me rappeler qu’il y a un jeune qui regarde les jeux et qui va tomber en amour avec la gymnastique. Je veux l’inspirer. »

Que les Jeux commencent!

Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo: Kelly VanderBeek
13/07/16

Game Plan

Plan de match à long terme

Se préparer à la vie après la retraite sportive est rarement la priorité des athlètes. La majorité de leur énergie et de leur concentration est consacrée aux exigences pressantes liées à l’entraînement et à la compétition, ce qui ne laisse que peu de place au perfectionnement professionnel en dehors du sport. Toutefois, un effort concerté est déployé à l’ICS Calgary pour offrir aux athlètes une variété d’ateliers et de séminaires par l’intermédiaire de Plan de match; l’objectif consiste à stimuler le perfectionnement des compétences dans des domaines qui les aideront à réussir après leur retraite sportive.

Dans le cadre de son poste de responsable des services aux athlètes à l’ICS Calgary, Amy Van Buskirk est appelée à informer les athlètes des programmes qui leur sont offerts et à les encourager à s’y inscrire. Selon elle, « bien que les athlètes ne connaissent pas toujours ces programmes et qu’ils aient parfois besoin d’un petit coup de pouce pour s’inscrire, ils sont toujours ravis de le faire et sont extrêmement reconnaissants ». Les cours offerts comprennent la planification financière, le réseautage, l’art oratoire, LinkedIn, la formation sur les médias ainsi que la stratégie de marque et le marketing.

Il y a un athlète récemment à la retraite qui n’a besoin d’aucun coup de pouce : Rudy Swiegers, patineur artistique en couple et athlète olympique des Jeux de 2014, s’inscrit à tous les cours qu’il peut suivre. « En ce moment, je suis ouvert à toute possibilité; il est bon d’évoluer en tant qu’athlète et en tant que personne », dit-il. Un des principaux avantages que M. Swiegers a remarqué est qu’il peut immédiatement appliquer les compétences qu’il apprend. « Le cours sur l’art oratoire m’a appris des compétences que je peux utiliser lors d’un entretien d’embauche; je peux ainsi trouver rapidement des idées et les communiquer », dit-il. C’est quelque chose qu’il espère faire dans un avenir proche.

Pour la lugeuse Arianne Jones, qui s’entraîne pour les Jeux olympiques de 2018, les cours ne sont pas réservés à la vie après la retraite sportive. « Ils sont utiles pour le futur, mais aussi vraiment utiles maintenant, dit-elle. Avec ces ateliers et événements, je peux tisser des liens qui déboucheront sur des commandites pendant ma carrière sportive ainsi que sur des emplois potentiels quand je prendrai ma retraite. » Selon elle, se préparer au futur ne risque pas de détourner son attention de sa carrière en luge. « Je crois que penser au futur est une bonne chose et que cela ne nuit pas à la compétitivité. Il est possible de préparer l’avenir et d’être compétitif de manière synchrone. »

Ce que les athlètes apprennent peut se transmettre. Selon Mme Van Buskirk, il existe une influence entre pairs qui aide à faire évoluer le programme et à toucher plus d’athlètes. « Les athlètes voient d’autres athlètes aller aux ateliers et partager ce qu’ils ont appris; cela donne envie aux autres de participer. Cela en vaut vraiment la peine », dit-elle. En fin de compte, l’objectif consiste à aider les athlètes à développer des compétences qu’ils peuvent utiliser dans le cadre de leurs nouvelles carrières après leur retraite sportive.

Mme Jones reconnaît que la transition après sa carrière sportive représentera un défi, quel que soit le nombre d’ateliers auxquels elle participe ou son niveau de préparation. « Aucun athlète n’arrête le sport et dit que tout s’est bien passé! Cela n’arrive jamais », rit-elle. En effet, cette transition peut être difficile pour un grand nombre d’athlètes, si ce n’est la plupart d’entre eux. Mais selon Mme Jones, il est quand même important de travailler sur son perfectionnement professionnel pour l’avenir quand on est encore un athlète. « Cela vous donne l’impression de faire ce qu’il faut maintenant et quand vous prendrez votre retraite, vous aurez quelques compétences et formations sur lesquelles vous appuyer », dit-elle.

Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo de Dave Holland: @CSICalgaryPhoto
06/07/16

Game Plan, NextGen, Mental Performance, Amy Van Buskirk

Des cœurs engagés

Il y a un moment dans le sport où tout le monde, sauf l’athlète, se relâche. Toutes les personnes qui ont contribué au façonnement d’un athlète pour qu’il ou elle excelle dans sa performance – entraîneurs, physiologistes, psychologues, entraîneurs en force musculaire, physiothérapeutes – reculent en bordure du terrain, n’ayant plus qu’à regarder, sachant qu’elles ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour préparer l’athlète à disposer de tout ce qui est nécessaire pour performer, pour participer aux jeux.

Chez certains, le cœur se débat et les papillons les prennent au ventre; chez d’autres, on crie et on acclame devant un écran de téléviseur, alors que d’aucuns n’ont ni besoin ni envie de regarder : leur travail est fait. Tout comme chaque personne a un rôle différent à jouer pour cultiver la performance de l’athlète, chaque personne a aussi sa manière d’approcher son travail et de s’investir dans les athlètes qu’ils entraînent. Par contre, une constante demeure : quoique leur objectif premier soit d’aider les athlètes à prendre part aux jeux, leurs cœurs y sont également engagés.

Le lien qui se développe entre le personnel de soutien et les athlètes est de nature professionnelle, mais, avec le temps, ce lien prend aussi une texture personnelle. « On ne peut s’empêcher de se lier émotionnellement », raconte Cara Button, directrice des services holistiques à l’Institut canadien du sport (ICS) de Calgary. « Ce ne sont pas simplement des noms qu’on voit dans les journaux; nous nous sommes investis en eux ». Kelly Quipp, la chef du laboratoire de performance sportive de l’ICS de Calgary acquiesce. « On finit par connaître les athlètes sur de nombreux plans, que ce soit en passant deux heures avec eux au laboratoire à observer leur respiration ou à mesurer leur masse musculaire ou adipeuse (composition corporelle). »

Pour plusieurs, c’est le processus d’aider à construire et à façonner un athlète sur un cycle de quatre ans pour des Jeux olympiques qui motive leur travail. M. David Smith, Ph.D., directeur, Sciences du sport, à l’ICS de Calgary, explique que tout le travail se fait au début et au milieu du cycle, et que c’est ça qui le passionne. « Ce n’est pas le résultat final qui me stimule », indique-t-il. Scott Maw, physiologiste du sport à l’ICS de Calgary, confirme : « Pour moi, le processus est plus important que la performance qui en découle. Si je ne portais attention qu’à la performance, je serais incapable de faire mon travail ».

Tant pour M. Smith que pour M. Maw, la récompense, c’est de voir les athlètes atteindre leur plein potentiel. « La chose la plus gratifiante, c’est de voir l’athlète s’élancer pour faire ce qu’il est censé faire; on ne veut le voir accomplir que ce que l’on sait qu’il peut accomplir », précise M. Smith. M. Maw relate qu’il ressent de la satisfaction « à faire ce que je peux pour aider ces athlètes à aller exécuter ce qu’ils aiment faire sur la plus grande scène du monde ».

Quand elle travaille au laboratoire ou sur le terrain, Mme Quipp précise qu’il s’agit de faire ce qu’il faut faire. « Je suis ici pour faire ce travail et je ne laisse pas l’émotion s’y insinuer, mais quand je regarde des athlètes en compétition, les émotions ressortent et me voilà comme une fière maman à nouveau! » Pour M. Maw, tous les aspects de la tâche sont entièrement intégrés à ce désir d’optimiser la performance. « Il n’y a rien d’autre que je préférerais faire : si ça, c’est de la passion, alors, j’imagine que mes émotions sont toujours en cause. J’essaie simplement d’éviter que les hauts soient trop hauts et les bas, trop bas », dit-il.

Les hauts et les bas sont partie intégrante du sport – pour chaque instant de joie, il peut y en avoir un moment de peine aussi. Mme Button se souvient que « Quand l’équipe masculine de water-polo s’est qualifiée pour les Jeux olympiques de 2008, tout le monde à notre bureau était fou de joie, et, lorsque la quête de l’équipe féminine a échoué en 2010, nous avons tous éclaté en sanglots. Ça va dans les deux sens ».

Cette relation profonde avec leur travail et avec le parcours des athlètes renforce en fin de compte l’incidence des membres du personnel de l’ICS de Calgary tels que M. Smith, M. Maw, Mme Quipp et Mme Button sur le sport au Canada. « Nous avons été formés pour faire notre boulot, mais nous sommes également humains, souligne Mme Button. Nous ne sommes pas de la même famille biologique, mais c’est tout comme. »

Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
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22/06/16 

WinSport, University of Calgary, Game Plan, NextGen, Own the Podium, Sport Canada

Les Jeux olympiques de 2026 à Calgary?

Par Ken Read

Chaque hiver, la région de Calgary accueille jusqu’à sept événements annuels de la coupe du monde. Quatre autres sports d’hiver organisent des championnats du monde ou des coupes du monde quadriennales. L’Alberta accueille huit des douze organismes nationaux de sports d’hiver. L’Institut canadien du sport de Calgary est devenu le plus grand des sept instituts du sport du Canada.

En 1981, quand une ville de l’Ouest canadien assez méconnue appelée Calgary a remporté le droit d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 1988, il n’y avait rien de tout cela.

Tant de choses ont changé dans le monde du sport en 35 ans. Mais pour vraiment comprendre l’héritage des Jeux de 1988, il faut imaginer à quoi ressemblait le sport avant 1981.

Il n’y avait pas de stade Saddledome, ni de patinoire Olympic Oval. Le Canmore Nordic Centre et Nakiska n’existaient pas. Le Parc olympique du Canada était la piste de ski préférée de tous, appelée Paskapoo. La plupart des sports d’hiver étaient administrés à Ottawa, sous l’œil attentif de Sport Canada. Calgary accueillait le Brier et Patinage Canada; la toute première descente de la coupe du monde avait eu lieu à la station de ski de Lac Louise. Les Flames venaient d’arriver en ville, jouant dans le stade Corral de 6 500 places.

Il y avait assurément une communauté du sport d’hiver grandissante. Des talents olympiques de calibre mondial ont émergé des clubs et programmes locaux en ski alpin, patinage artistique, patinage de vitesse et hockey. Des partisans locaux voulaient organiser des événements pour mettre en valeur Calgary, l’Alberta et les Rocheuses canadiennes afin de donner aux athlètes locaux ainsi qu’aux autres Canadiens des perspectives olympiques et aux talents dans des sports émergents comme le ski acrobatique et le patinage de vitesse sur courte piste une chance de participer à des compétitions à domicile en vue d’inspirer les enfants locaux. Mais nous manquions d’installations et d’expérience internationale.

Alors quand Frank King a soumis une candidature renouvelée pour les Jeux olympiques du Calgary Booster Club en 1979, il a trouvé un public et une communauté très réceptifs.

Je repense au début de l’époque de la candidature pour les Jeux olympiques de 1988 parce qu’il est très important de comparer ce que nous tenons pour acquis aujourd’hui avec ce qui existait il y a 35 ans. Aucune coupe du monde annuelle. Aucune équipe nationale basée dans la province. De rares événements internationaux. Aucune installation.

Le sport au Canada a été révolutionné grâce à une quantité énorme d’efforts, d’ingéniosité et d’investissement. Nous savons tous à quel point les Jeux de 1988 ont été un succès. Mais la véritable réussite a débuté avec la préparation et le développement alors que Calgary redoublait d’efforts pour les Jeux de 1988.

Pour préparer les Jeux, les villes hôtes doivent organiser des événements avant les Jeux olympiques pour tous les sports. Il s’agit d’un plan logique pour essayer les sites, donner aux athlètes une chance de s’entraîner dans les sites olympiques, mettre à l’essai la logistique qui va du transport à la sécurité en passant par la cérémonie, former les bénévoles et collaborer avec les partenaires qui comprendraient les médias, les commanditaires et les agences de financement. L’investissement en personnel (bénévoles et officiels) a fourni la capacité et le savoir-faire nécessaires pour organiser des événements de coupe du monde annuels. Résultat : le ski alpin, le bobsleigh, la luge, le skeleton et le patinage de vitesse sont désormais des événements réguliers dans le calendrier international; le hockey, le ski de fond, le biathlon, le patinage artistique et le curling sont des événements majeurs.

Des événements annuels réussis ont été soutenus par une volonté de développer des environnements d’entraînement. Des centres d’entraînement nationaux ont émergé à mesure que des fonds devenaient disponibles, avec des équipes nationales centralisant leurs programmes annuels à proximité de ces sites. Résultat : des centres d’entraînement nationaux sont maintenant établis à Nakiska (ski alpin), à Canmore (biathlon et ski de fond), à l’Université de Calgary (patinage de vitesse), au Parc olympique du Canada de Calgary (combiné nordique et saut à ski; piste de glisse pour le bobsleigh, le skeleton et la luge).

Comme les équipes nationales ont été centralisées en Alberta, une fois que Sport Canada a autorisé les organismes nationaux de sport à déplacer leurs sièges sociaux à des endroits logiques (plutôt qu’à Ottawa), l’administration de chaque sport a suivi les athlètes. Résultat : Calgary et Canmore accueillent maintenant Hockey Canada, Canada alpin, Luge Canada, Bobsleigh Canada Skeleton, Saut à ski Canada, Combiné nordique Canada, Ski de fond Canada et Biathlon Canada.

Comme le Canada a établi un réseau de centres canadiens multisports partout au pays pour soutenir nos athlètes, avec la plupart des sports d’hiver accueillis dans la région de Calgary, l’ICS Calgary est naturellement devenu le principal fournisseur des sports d’hiver. Les centres multisports emploient les équipes de soutien qui entourent les athlètes, incluant les physiologistes de l’exercice, les préparateurs physiques, les analystes en biomécanique, les diététistes, les conseillers en performance mentale, les spécialistes de l’anthropométrie, les techniciens de laboratoire en biochimie, les médecins, les physiothérapeutes, les thérapeutes sportifs, les chiropraticiens et les massothérapeutes.

En collaboration avec des partenaires de financement aux niveaux fédéral, provincial et municipal, WinSport Canada a établi le Athlete Centre au sein du Parc olympique du Canada qui constitue désormais la principale installation pour l’entraînement des athlètes dans le monde. Résultat : l’ICS Calgary a évolué pour devenir le plus grand institut du sport du Canada, employant désormais plus de 75 professionnels et travaillant avec 345 actuels et futurs athlètes olympiques / paralympiques et panaméricains / parapanaméricains ainsi que des centaines d’entraîneurs, techniciens, officiels et bénévoles collaborant avec des organismes sportifs.

L’expertise dans le domaine du sport et la disponibilité des sites en progression constante ont aisément permis l’ajout de sports nouveaux et émergents au programme olympique après 1988. Les premiers à avoir été inclus sont le skeleton et le ski acrobatique (bosses et sauts), suivis par la planche à neige (planche à neige cross, descente et demi-lune) et le ski cross, puis la descente acrobatique en ski et aujourd’hui le grand saut. Résultat : les programmes et événements de skeleton, ski acrobatique, planche à neige et ski cross ont été intégrés à l’éventail de sports de Calgary et de la région sur des sites qui sont sans doute les meilleurs au monde.

L’influence du sport dictée par l’héritage des Jeux de 1988 et la masse critique d’expertise dans le domaine du sport ont continué de favoriser encore plus de projets accordant une place centrale au sport afin de soutenir le secteur. Résultat : le Panthéon des sports canadiens, les bureaux d’hiver d’À nous le podium et de la National Sport School; le laboratoire de performances humaines à l’Université de Calgary et le groupe de recherche sur les technologies du sport et du bien-être (SAIT). L’expertise ainsi que les infrastructures briques et mortier ont migré à Calgary en tant que centre de l’excellence sportive.

Le facteur humain a un énorme impact. Certains sont de passage et de nombreux autres s’installent, transformant ainsi la ville de Calgary et la région. Beaucoup de noms reconnaissables au sein de la communauté sportive viennent d’autres pays et régions du Canada. Ils ont apporté des qualifications professionnelles et des antécédents sportifs. Leurs enfants ont rejoint nos clubs. Leur leadership et leur expertise peuplent les conseils sportifs, les comités d’événements et l’administration d’organismes locaux, provinciaux et nationaux. Résultat : des centaines d’athlètes internationaux viennent au Canada chaque année pour s’entraîner et compétitionner. Les Canadiens de partout au pays se concentrent à Calgary chaque année pour les programmes de leurs équipes nationales. Un grand nombre d’entre eux ont décidé de rester. Des centaines de professionnels du sport qui dirigent et soutiennent nos programmes sportifs ont été recrutés partout dans le monde et ont élu domicile au Canada.

Essayez d’imaginer : presque rien de tout cela n’existait en 1981.

Le secteur du sport international ne diffère d’aucun autre secteur d’affaires. Pour rester compétitif et pertinent, et pour prospérer, les infrastructures doivent être entretenues. L’excellence fluctue et la barre est placée toujours plus haut. Le média qui présente le sport au monde évolue avec les attentes d’une communication numérique et l’exigence d’une diffusion efficace pour tous les événements sportifs à partir du niveau d’une coupe du monde. L’important secteur du sport est maintenant installé dans la région, alors passer en revue les installations existantes et potentielles ainsi que l’infrastructure nécessaire pour conserver notre avantage concurrentiel constitue une décision d’affaires prudente.

Cette évolution ne s’est pas faite sans difficulté. Des erreurs ont été faites, mais une candidature pour les Jeux olympiques est une occasion d’apprendre, de s’adapter et de s’améliorer qui n’arrive qu’une fois par génération, de la même façon que Calgary a appris de l’expérience de Montréal et que Vancouver a appris de l’expérience de Calgary. Dans l’ensemble, les Jeux de 1988 ont été sans aucun doute bénéfiques à la ville, à la région, à la province et au pays; ils ont donné un essor important au sport canadien. Rien qu’un examen pour évaluer une candidature potentielle pour les Jeux olympiques constitue une occasion d’actualiser, de revigorer, de renouveler, de redresser et de réorganiser.

Cette candidature concerne un événement qui aura lieu dans 10 ans. À la base, la priorité de l’étude de faisabilité doit porter sur la façon dont nous, en tant que communauté et pays, aimerions voir ce secteur florissant évoluer d’ici 2050 et au-delà. Pour inspirer les jeunes, soulever la prochaine génération de champions, transmettre les connaissances aux nouveaux dirigeants et officiels. À une époque où la diversification est en tête de liste des besoins urgents pour notre économie, le sport et les secteurs liés du tourisme et de la communication peuvent occuper une place de choix.

Quand le CIO a annoncé « Calgary! » en octobre 1981, aucun de nous n’imaginait vraiment les possibilités. Que de chemin parcouru. Alors que nous allons de l’avant, quelles possibilités nous attendent?

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29/06/16

WinSport, University of Calgary, Game Plan, NextGen, Own the Podium, National Sport Organization

Paver la voie qui mène au podium

Les athlètes en herbe rêvent d’un podium olympique, mais, vu de loin, le podium semble hors de portée. Ils cultivent ce précieux rêve tout au fond de leur jeune cœur en ayant foi qu’un jour il leur sera possible de s’élever et de remporter cette glorieuse médaille tant désirée le jour où cela compte le plus. Ils ne s’inquiètent pas que l’objectif soit encore si lointain; en réalité, c’est ce long parcours qui reste à franchir qui anime la prochaine génération des meilleurs athlètes canadiens.

On ne remporte pas de médaille olympique en se contentant d’en rêver – une médaille est le fruit d’années, voire de décennies de préparation ardue et méticuleuse. Cette préparation commence bien avant que les jeunes athlètes soient admis dans l’élite, à une période où ils sont le plus malléables, adaptables et prêts à apprendre.

L’Institut canadien du sport (ICS) de Calgary, de pair avec un réseau de sept centres de développement sportif de l’Alberta, reconnaît que cette période offre l’occasion d’aider les jeunes athlètes à se préparer à atteindre le prochain niveau. En Alberta, on pave délibérément et méthodiquement la voie qui mène au podium dans le cadre d’efforts conjoints de l’ICS de Calgary et des centres de développement sportif de l’Alberta qui visent à permettre aux athlètes en émergence d’atteindre leurs objectifs. Depuis 2009, les centres de développement sportif de l’Alberta ont collaboré étroitement avec tant l’ICS de Calgary que les organismes sportifs provinciaux de dix-neuf sports ciblés pour cerner les besoins et fournir les bons services et les bonnes ressources.

L’un des objectifs premiers est de faire connaître aux jeunes athlètes les services de la science sportive à un plus jeune âge. En s’associant à l’Institut canadien du sport de Calgary, les centres de développement sportif de l’Alberta ont été en mesure de familiariser les athlètes en émergence avec le genre de philosophie, de vocabulaire et d’éléments scientifiques qu’ils rencontreront lorsqu’ils atteindront le prochain niveau. Reid Bilben, le directeur du centre de développement sportif de l’Alberta à Calgary, explique « Mettre la science sportive à l’avant-plan du parcours de développement est un facteur clé de la préparation des athlètes ». Et il ajoute « Nous sommes plus réfléchis dans les gestes que nous posons; nous sommes plus ciblés et plus stratégiques que jamais ».

Selon Miranda Sallis, directrice des services à la performance sportive de l’ICS de Calgary, le partenariat vise également à étendre l’approche de l’ICS de Calgary à l’échelle des organismes sportifs provinciaux. « L’objectif, c’est de standardiser le réseau en tamisant ces pratiques gagnantes telles que repérer les lacunes de la performance d’un athlète ou mettre en œuvre le bon protocole d’analyse et trouver la manière d’interpréter les résultats. Ainsi, il y a vraiment une voie qui les mène au succès », explique-t-elle.

Sallis reconnaît également l’importance d’une approche ciblée qui rend le mieux service aux athlètes. « Il y a tellement de couches d’influence autour du jeune athlète, rappelle-t-elle. Nous essayons de répondre à la question “De quoi les athlètes ont-ils vraiment besoin?” Nous cherchons à poser les bonnes assises plutôt que simplement tout lancer en leur direction en espérant que quelque chose fonctionne. » Cette approche réfléchie a entraîné une harmonisation systématique tout au long du parcours de développement de l’athlète.

Ce partenariat a également eu une incidence sur les cinq centres de développement sportif de l’Alberta en milieu rural. Scott Fraser, directeur des sports de haute performance chez Alberta Sport Connection indique « Les centres de développement sportif de l’Alberta offrent une bonne occasion aux clubs de permettre à leurs athlètes d’accéder à la science sportive. » De plus, il y a une composante de diffusion des connaissances et d’éducation des entraîneurs locaux ce qui, selon Sallis, « leur ouvre les yeux à ce qui peut leur être accessible ».

Il n’y a pas juste les jeunes athlètes qui ont de grands rêves : les promoteurs de ce partenariat ont aussi un rêve. D’expliquer Sallis, « Dans un monde idéal, le parcours mènerait des centres de développement sportif de l’Alberta, à NextGen, à l’équipe nationale, puis à un podium olympique ».

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Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
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15/06/16


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