Experte dans sa discipline

Carol Huynh est en quelque sorte une femme à tout faire, une experte dans tout : championne olympique, étudiante à la maîtrise, chef de mission adjointe, mentore, défenseure et maintenant entraîneuse en lutte. Sur une période de plus de deux décennies, Carol a perfectionné ses nombreux talents avec détermination et assumé plusieurs rôles différents à sa manière, en faisant preuve d’humilité et en travaillant dur.

De nos jours, il est rare qu’un athlète à la retraite poursuive une nouvelle carrière liée à son sport. « D’autres athlètes ont suivi un parcours semblable à celui de Carol, mais elle se démarque, car de moins en moins d’athlètes continuent de travailler dans le domaine du sport après leur retraite », dit Cara Button, directrice, Relations avec les intervenants à l’ICS Calgary. « Les organisations du système sportif ne réussissent pas toujours à garder les athlètes, mais ces derniers ont beaucoup de connaissances et d’expériences à partager », ajoute-t-elle.

Étant donné que les athlètes qui ont réussi bénéficient de l’expérience et de l’expertise de toute une vie, Mme Button affirme que Lutte Canada a fait du bon travail en trouvant le moyen de garder Carol. Elle est maintenant entraîneuse du programme Prochaine génération de Lutte Canada et elle s’est récemment inscrite pour obtenir le diplôme avancé en entraînement de l’ICS Calgary.

Les expériences de Carol en éducation, en défense de sa discipline et en entraînement n’ont pas toujours fait partie de ses plans. Au départ, elle voulait étudier en psychologie, puis en psychologie sportive et même obtenir une maîtrise en psychologie de l’orientation. Cependant, certains événements survenus après sa retraite l’ont poussée à revenir.

Tout d’abord, lorsque le CIO a voté pour retirer la lutte du programme olympique en 2013, Carol a mené un mouvement international pour que ce sport soit réintégré. Ses efforts ont porté fruit et lui ont permis d’être élue présidente de la nouvelle commission des athlètes de la fédération internationale de lutte.

Ensuite, lorsque le programme Prochaine génération a été mis en place par À nous le podium, Lutte Canada a créé un parcours de perfectionnement et avait besoin d’un entraîneur pour le diriger. Carol a sauté sur l’occasion, car elle voulait redonner à la communauté sportive.

Carol admet avec modestie que sa décision de continuer à œuvrer dans le sport lui semblait être la bonne, au départ, car elle estimait que ce serait facile. « Je ne voulais pas quitter le sport, dit-elle. Ce serait très difficile de l’éliminer de ma vie. » Peut-être que ce choix semblait facile parce que c’était le bon.

Commencer une nouvelle carrière est difficile, étant donné que Carol a déjà été la meilleure lutteuse au monde. « Après avoir vécu si longtemps en ayant le sentiment d’avoir maîtrisé une discipline, le plus difficile est de débuter en tant qu’entraîneuse et de devoir apprendre à devenir la meilleure à ce titre », explique-t-elle. Elle est également très consciente du fait qu’avoir été une bonne athlète ne signifie pas qu’elle sera une bonne entraîneuse. « Je vais devoir travailler », dit-elle.

Elle entreprend donc sa nouvelle carrière d’entraîneuse avec la même éthique et la même détermination qui l’ont aidée à devenir une championne olympique, étudiante à la maîtrise et défenseure accomplie. Elle sait qu’elle devra travailler très dur pour apprendre son nouveau métier et elle est prête à relever le défi.

Quand il est question de poursuivre cette nouvelle étape de sa carrière dans la discipline qui la passionne, Carol est déterminée : « Maintenant, je dois devenir bonne. »

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Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
31/05/17

Wrestling Canada, Game Plan, NextGen, Own the Podium, Cara Button

À la fine pointe : Edge 10

L’industrie des données est partout. Problème de complexité? Plus maintenant, selon Graeme Challis, spécialiste de l’entraînement au sein de l’ICS Calgary. Bien qu’il ne représente qu’une proportion relativement petite des données négociées par d’autres industries, le domaine du sport de haute performance génère beaucoup d’information. Mais ces données étaient auparavant disséminées sur plusieurs plateformes de logiciels, ce qui réduisait notre capacité à les utiliser.

« Nous avions éparpillé nos données, dit M. Challis. Il y avait des feuilles de calcul Excel un peu partout! » Voici Edge 10, une plateforme centrale de stockage de données en ligne, élaborée par l’ICS Calgary, qui sert maintenant dans plusieurs sports.

Les avantages principaux d’Edge 10 sont la centralisation et la consolidation des données, qui permet une utilisation efficace des informations. Cette technologie infonuagique permet d’entrer, d’analyser, de rapporter et de partager les données sur les athlètes de façon efficace et sécuritaire. Elle est entièrement personnalisable et intégrée pour aider les organisations sportives à développer des solutions de performance qui répondent à leurs besoins spécifiques.

Par le passé, les physiologues de l’ICS Calgary comme Scott Maw, directeur de l’équipe de soutien intégrée pour le patinage de vitesse sur longue piste, passaient un temps fou à combiner les données sur un athlète provenant d’un peu partout.

« Avant, nous passions trop de temps à rassembler les données, et pas assez de temps à les analyser, nous dit M. Maw. Maintenant, je passe directement à l’analyse, ce qui m’aide à prendre de meilleures décisions, basées sur du concret. » Cette plateforme a vastement amélioré la façon dont l’équipe de soutien intégrée et les entraîneurs peuvent créer des programmes personnalisés pour chaque athlète.

Un des domaines touchés par Edge 10 est le suivi des athlètes. Au patinage de vitesse sur longue piste, ces efforts sont menés par Maw, et ont révolutionné la façon dont les entraîneurs peuvent évaluer la réaction des athlètes à leur régime d’entraînement.

« Par le passé, tout notre suivi consistait à prendre le pouls des athlètes au repos. S’il était de 10 pulsations plus vite qu’à l’habitude, on présumait que l’athlète allait tomber malade, répond à la blague Todd McClements, entraîneur de niveau 4 à Patinage de vitesse Canada. Notre suivi est désormais à des années-lumière de ce qu’on pouvait accomplir il y a à peine cinq ans. Tout avance si vite. »

Edge 10 accumule les sources de données sur un athlète, autant les bonnes que les mauvaises, comme les questionnaires subjectifs et les mesures objectives comme le pouls et la charge d’entraînement. On les analyse en parallèle avec d’autres données, comme les résultats de tests physiologiques et des évaluations en physiothérapie, pour déceler les zones de stress.

« Nous pouvons maintenant avoir une vision globale et comprendre les relations entre les différentes charges qu’on impose au corps, nous dit M. Challis. Ça permet d’isoler les facteurs importants et les changements qui pourraient avoir une influence plus importante sur un athlète donné. »

Le suivi aide à faire correspondre intention et effet. « Ce qu’un entraîneur demande n’est pas toujours bien exécuté par l’athlète, dit M. Challis. Si un athlète met trop d’effort dans un programme qui est censé être facile, les données de suivi peuvent nous avertir sur ce stress, et l’équipe de soutien intégrée peut intervenir afin d’éviter les blessures ou le surentraînement. »

McClements tient aussi à nous mettre en garde : Edge 10 n’est pas un miracle ou une boule de cristal; la performance sportive est beaucoup trop complexe. Mais il se dit reconnaissant à Edge 10 de lui fournir un moyen efficace d’analyser les données pour la prise de décision.

« Ça n’est jamais blanc ni noir, dit-il. Mais aujourd’hui, il y a beaucoup moins de gris. »

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25/05/17

Sport Science Solutions, Research and Innovation, Biomechanics and Performance Analysis, Speed Skating Canada, Graeme Challis

« Donc, vous dites qu’il y a une chance »

« Une chance, une seule » – voilà tout ce que Sarah Orban espère avoir. L’athlète de l’Université de Lethbridge en athlétisme et soccer a toujours rêvé de participer aux Jeux olympiques, et maintenant, elle en aura peut-être la chance. Après avoir remporté la finale du Camp des recrues RBC samedi à Calgary, en Alberta, elle affirme que le programme lui a donné le coup de pouce dont elle avait besoin pour se rapprocher de son but.

« C’était comme un signe pour moi », dit-elle, quelques instants après avoir été déclarée vainqueure. « En apprenant que cette occasion existait, j’ai su que je devais participer et tout donner. »

L’épreuve finale a conclu la recherche en Alberta d’un effort national pour trouver les meilleurs athlètes canadiens et des candidats potentiels aux Jeux olympiques.

La reconnaissance des talents n’a rien de nouveau, mais cette pratique a été limitée par un manque de ressources au sein du système sportif canadien à grande échelle. « Il n’y avait simplement pas assez de ressources humaines ou financières au Canada pour appuyer ce genre de programme », mentionne Kurt Innes, chef d’équipe technique national du Camp des recrues RBC.

RBC souhaitait contribuer à l’augmentation des ressources au sein du système sportif et c’est dans cette optique que le Camp des recrues RBC a été créé. Le soutien marketing du programme a également contribué à sa crédibilité et à sa notoriété afin d’attirer des participants. L’an dernier, parmi les 400 athlètes ayant participé, 26 ont intégré divers organismes nationaux de sport (ONS) et quatre d’entre eux ont progressé de manière spectaculaire.

Patrice St-Louis Pivin était un athlète de bobsleigh et de dynamophilie ayant terminé le programme du Camp des recrues RBC l’an dernier et qui est ensuite devenu coureur partant lors de l’épreuve de sprint par équipe des championnats du monde de cyclisme sur piste, seulement un an et demi plus tard. Kieanna Stephens, 16 ans, était une joueuse de hockey féminin ayant changé de discipline pour l’aviron et qui est maintenant la meilleure rameuse de couple de moins de 19 ans au Canada.

« Notre véritable défi aujourd’hui est de travailler pour trouver le prochain olympien », dit M. Innes. « C’est une aventure qui s’étirera sur cinq à huit ans au minimum, » ajoute-t-il. La vision à long terme propre au programme peut être difficile à comprendre pour les gens de l’extérieur, mais M. Innes ne doute pas que ce programme finira par permettre la découverte d’athlètes ayant le potentiel de participer aux Jeux olympiques.

« Toutes les qualités que nous évaluons et examinons peuvent être perfectionnées », affirme M. Innes. Cela signifie que les athlètes identifiés comme ayant ces qualités peuvent s’améliorer grandement avec l’encadrement et l’environnement d’entraînement adéquats. Enfin, ils essaient d’aider les athlètes à participer à d’autres sports.

Grâce au Camp des recrues RBC, Sarah pourrait emprunter le chemin des Jeux olympiques, et elle dit envisager de changer de discipline pour le skeleton. « J’ai toujours voulu me concentrer totalement sur un seul sport », ajoute-t-elle.

En tant que vainqueure, elle aura également l’occasion de faire l’expérience des Jeux olympiques l’an prochain en se rendant à Pyeongchang en Corée du Sud lors des Jeux olympiques d’hiver de 2018. C’est toute une chance, en effet.

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10/05/17

RBC Training Grounds

En avant les moteurs

Parcourir 750 km à vélo en cinq jours autour de Puerto Vallarta au Mexique ne semble peut-être pas de tout repos pour la plupart des gens, mais pour le patineur de vitesse sur longue piste canadien Jordan Belchos, c’était juste un moyen de commencer la saison olympique du bon pied. Ajoutez quelques jours passés à la plage en mangeant des tacos, et voilà la recette d’une agréable période hors saison.

La principale saison des compétitions de Jordan s’est terminée en février après les championnats du monde de distances individuelles, mais il voulait rester en forme, alors il s’est rendu dans les Pays-Bas pour s’entraîner avec une équipe professionnelle et participer à quelques marathons. « Je voulais m’entraîner intensément sans perdre une minute », dit-il.

Son voyage d’après saison au Mexique en compagnie de quelques coéquipiers et de sa copine Valérie Maltais, patineuse de vitesse sur courte piste, s’est terminé sur un retour à Calgary où il a continué de faire des parcours faciles pour éviter de perdre la forme. « Mon objectif est de recommencer à m’entraîner sans avoir perdu mes capacités aérobiques. J’aime faire du vélo et ça me permet de garder la forme. »

L’athlète canadienne de skeleton Jane Channell a profité différemment de la période hors saison. Après trois mois passés sur la route en participant au circuit de la Coupe du monde, elle était épuisée mentalement et physiquement. Elle est donc rentrée chez elle à Vancouver pour prendre beaucoup de repos et se détendre, à la demande de son entraîneur.

« Je suis restée en pyjama pendant une semaine! », dit-elle en riant. « J’ai beaucoup dormi et je ne faisais presque rien, mais j’avais le sentiment que je devais faire quelque chose. Je me sentais molle comme de la gélatine, mais dès la deuxième semaine, j’ai de nouveau ressenti le besoin de recommencer à bouger. »

Dans la plupart des sports, la période hors saison est synonyme d’équilibre, car elle permet de prendre le repos dont le corps et l’esprit ont besoin sans perdre de force et de forme physique en restant inactif. Le choix revient aux athlètes, qui sont probablement quelque peu influencés par le type d’entraînement requis pour le sport qu’ils pratiquent.

Nick Simpson, entraîneur du programme de force et de puissance de l’équipe de longue piste de l’ICS Calgary, mentionne qu’il apprécie cette période de répit. En fait, il a lui-même pris du repos psychologique en avril, et il est conscient que chaque athlète prend sa pause de manière différente. « Plusieurs patineurs de vitesse avec lesquels je travaille aiment simplement le sport et l’activité physique. La plupart d’entre eux n’aiment pas rester assis à ne rien faire. La clé, que la pause est dépourvue de structure, peu importe ce que l’athlète décide de faire. »

Simpson ajoute que cette année, plus encore que les années précédentes, quelques athlètes ont poursuivi leur entraînement pendant la pause. « Auparavant, ils prenaient un mois entier de congé, mais cette année, on dirait qu’ils n’ont pas voulu perdre de temps », dit-il.

Plusieurs athlètes ont fait des exercices correctifs prescrits par l’équipe médicale après des séances de physiothérapie. M. Simpson mentionne que ces exercices peuvent contribuer à prévenir les blessures au cours de la saison. « Quand les athlètes prennent soin d’eux-mêmes pendant la période hors saison, ils sont plus robustes au moment de reprendre les compétitions. »

Jane admet que recommencer peut être difficile pour l’organisme. « Au début, mes articulations sont raides et mes muscles semblent moins fermes », dit-elle. « Mais je me sens bien, j’ai le sentiment d’être prête. C’est agréable d’avoir un horaire à nouveau. »

Quant à Jordan, sa décision de poursuivre l’entraînement était motivée par une grande volonté d’amélioration. « Je veux participer aux épreuves pour gagner des médailles et commencer la saison à un bon niveau, sans me retrouver derrière à tenter de rattraper ceux qui remportent déjà des médailles », explique-t-il. « Je voulais recommencer en pleine forme physique. »

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17/05/17

Sport Science Solutions, Mental Performance, Strength and Conditioning, Nick Simpson

Game Plan YYC Summit

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The 2017 Game Plan YYC Summit will take place June 21-22 at the Canadian Sport Institute Calgary (CSI Calgary) at WinSport.

Eligibility Criteria: Please note that only athletes registered with CSI Calgary are invited to take part in the event. If you are an athlete registered with another Canadian Sport Institute and interested in registering to the YYC Summit, please contact your respective Game Plan advisor.

All accommodation requests can be directed to: Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

FINAL SCHEDULE

FINAL SPEAKER BIOS

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